Les chats libres

Conséquence des nombreux abandons et de la prolifération des populations félines, des hordes de chats peuplent les espaces laissés par l’urbanisation (terrains vagues, zones en démolition), certains lieux publics (jardins, cimetières) ou fermés (hôpitaux), tirant leur subsistance environnement hautement humanisé. Ces chats errants pris en charge par des associations de bénévoles ou des personnes isolées, sont nourris régulièrement, tatoués, vaccinés et stérilisés et deviennent des chats “libres”. A Rome, Paris, Venise, Genève ou Amsterdam, des amis des chats veillent ainsi à la protection des félins. L’idée n’est pas nouvelle : vers 1260, le sultan égyptien Baybars fit don aux chats du Caire d’un verger assorti d’une rente permettant d’assurer leur nourriture. Au XlXèm0 siècle, le couvent de San Lorenzo à Florence accueillait les chats nécessiteux.

 

 

 

 

Les chats et la superstition

La signification des divers holocaustes de chats tout au long du Moyen Age et parfois au- delà du XVlllème siècle relève la plupart du temps d’une volonté d’exorciser le mal supposément incarné dans l’animal. Bûchers, massacres et “jets” de chats intervenaient généralement à date fixe, lors de fêtes religieuses ou civiles liées au cycle calendaire dimanche des Brandons, Saint-Jean, veille de la Toussaint, Noêl, Cendres, Vendredi Saint.

La plus tristement célèbre de ces festivités se déroulait à Paris en place de Grève lors de la Saint Jean. Le roi lui-même venait allumer un brasier dans lequel se consumaient des chats enfermés dans un sac. Louis XIV s’y rendit pour la dernière fois en 1646. Louis XV, grand ami des chats, mit fin à cette coutume barbare.

 

 

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